Petite pause avant la grande soirée feat Maxwell Selwyn

Max venait de quitter les cours à l’instant et ne rêvait que d’une chose : prendre l’air. Il avait passé la matinée à courir aux quatre coins du château pour suivre ses options du samedi et il n’en pouvait plus. Quelle idée il avait eu de garder l’intégralité de ses options de l’année passée hein ? Il aurait pû les abandonner, ne serait-ce que pour faire enrager encore plus son père. Mais non, il avait préféré toutes les garder pour prouver à tout le monde et principalement à sa famille que même sans leur foutu soutien, il arriverait à devenir quelqu’un. Et pour devenir quelqu’un lorsqu’on a plus vraiment de nom, faut un bon diplôme. Enfin, s’il arrivait vivant jusqu’à la fin de l’année. Ses camarades s’étaient apparemment passé le mot pour lui trouver les pires mésaventures du siècles. S’il n’avait pas les reflexes d’un gardien, Maxwell aurait terminé par terre ou mort au pied des escaliers plus d’une fois cette semaine.

Alors lorsque le signal de la fin des cours avait retentit dans l’établissement, sonnant également pour lui le début du week-end, Max s’était dépêché de sortir à l’extérieur. Il s’était éloigné du château à grand pas, oubliant un peu la journée et ses pas l’avaient dirigé vers le lac noir. Il n’avait même pas pris la peine de déjeuner ce samedi-là, prétextant avoir un truc à faire. Séverine l’avait regardé étrangement mais n’avait rien dit et il avait quitté la grande salle pour se trouver une salle vide avant sa dernière option. Il avait besoin de passer un peu de temps seul et la Grande Salle n’était pas vraiment l’endroit pour le faire. Pour l’hypersensible qu’il était, le bruit, le monde, s’était un cauchemar qu’il avait de plus en plus de mal à assumer. Il avait fait de son mieux pour tout cacher durant ses six dernières années mais depuis cet été, c’était de plus en plus dur. Un relâchement de sa part aurait dit son père.

Alors que son esprit vagabondait à mille lieux de là où il se trouvait, Max entendit son nom et se concentra de nouveau sur ce qu’il se passait. Il reconnu Thiberius Goyle assit au bord du lac. C’était un copain d’enfance à lui qu’il avait perdu de vue lorsque ce dernier avec rejoint les rouges et ors. Un commandement débile de son paternel qui n’aimait pas voir ses enfants côtoyer d’autres maisons que les Serpentard. Une règle que Maxwell avait suivi sans poser de question. Sauf que les choses avaient changées de son côté et qu’il n’était plus le bon petit fils à papa.

- On peut dire ça comme ça oui, répondit-il en rejoignant le Griffondor. C’est plus contre la famille que je me suis rebellé mais t’en as fait un bon résumé. T’es pas en train de préparer ta grande fête de ce soir toi ?

Des années que Maxwell n’avait pas adressé la parole à son ancien ami. A part quelques regards mauvais dans les couloirs et les bagarres sur le terrain de Quiddich, Max n’avait pas fait plus. Lorsqu’il avait fait le point cet été, le jeune vert et argent c’était rendu compte qu’il n’avait pas de véritable ami. Tout avait été histoire de contact entre famille et d’affaires. Même pour des enfants comme Max et Morganne, leur père n’avait pas laissé de place à l’insouciance enfantine. C’est pour cela qu’il n’avait pas adressé la parole à Tibérius depuis longtemps. Mais les choses changent et Maxwell n’avait plus son père sur le dos pour lui dicter sa conduite. C’est pour cela qu’il s’assit aux cotés sur rouge et or, les yeux sur le Lac Noir.

Un ricanement passa ses lèvres lorsque Tibérius évoqua son été, Séverine et Margareth. Quoi qu’une grimace passa sur son visage à la mention de cette dernière. Quelle idée de vouloir le marier à cette garce ? Son père avait vraiment mal jouer son coup sur ce coup-là. Déjà que Max était contre les mariages arrangés depuis longtemps mais lorsqu’il avait entendu le prénom de « sa promise », il avait quelque peu pété les plombs. Elle avait beau être une amie de Morganne, ce n’était pas pour cela que Max l’aimait bien. C’était même tout le contraire.

- C’était… Intriguant. Et perturbant la plupart du temps mais Séverine a beaucoup aidé, sourit-il à son ancien ami d’enfance. Et tu m’étonnes qu’elle est plus sympa que Margareth. Cette nana te refroidirait un glaçon rien qu’à la manière dont elle te regarde, ricana-t-il en se tournant vers le rouge et or. T’as encore pas perdu cette habitude de fumer toi ?